16 vice-président(e)s pour notre Communauté d’Agglomération de Saint-Germain Boucles de Seine (CASGBS), la sentence est vraiment difficile à accepter… La loi est pourtant très claire : c’est 15 maximum pour le nombre de vice-présidences hors métropoles.
La délibération du conseil communautaire du 23 avril (lire notre article) entachée donc d’illégalité a donné lieu, de la part d’élues d’opposition de Saint-Germain-en-Laye (Brigitte Lesgourgues et Anne Gommier), à des questions diverses en fin de séance lors du nouveau conseil tenu cette semaine le 9 mai.
Mais le président de la CASGBS Pierre Fond est resté droit dans ses bottes. « Je n’ai pas à annuler cette délibération, seul le tribunal administratif peut le faire et pour moi, je n’ai aucune raison de ne pas appliquer ce qui a été voté à une très large majorité ! » (*). Mais pourquoi faire voter par votre majorité (effectivement soumise et béate) une délibération illégale ? « Il reste moins d’un an avant les prochaines élections municipales qui rebattront peut-être les cartes. On verra alors mais en attendant, on ne change rien à la gouvernance » (*). Mais, mais, M. le Président Pierre Fond, avec tout le respect que l’on vous doit, la gouvernance de Saint-Germain/Fourqueux elle, elle a bien changé au 1er janvier. Non ?
Rien ne change. M. Daniel Level reste donc 15ème vice-président de la CASGBS alors qu’il n’est plus maire. Pourquoi ? Saint-Germain a 2 voix au « bureau des maires » alors que les 18 autres communes n’en ont qu’une. Pourquoi ?
Tout va pour le mieux dans une collectivité (la CASGBS) qui, alors qu’elle a eu l’opportunité extraordinaire de se réformer (décision de dissolution du tribunal administratif) en pouvant revenir à un périmètre beaucoup plus efficace, nous déshonore tous les jours puisque son principal souci est toujours de reverser aux communes le maximum d’attributions de compensation et ainsi de démontrer son inutilité. Point barre.
Il est plus que temps que les citoyens soient décisionnaires pour les modifications de leur territoire (commune, communauté de communes ou communauté d’agglomération).
(*) La « publicité » des débats est une obligation légale mais elle ne s’exerce effectivement dans le cas de la CASGBS qu’après de longs délais, en général plusieurs mois. Nous ne prétendons donc pas restituer le verbatim précis des échanges lors des questions diverses. Mais la teneur des propos de M. Pierre Fond est respectée dans leur esprit.
Halte à la fusion forcée de nos communes !
Plus on est de fous, plus on rit
« Discuter, c’est le fait de plusieurs. Agir, c’est le fait d’un seul ! » Sieyes
Le mille-feuilles coûte!
Et voilà encore une preuve que le politicien porte les valeurs des citoyens pour ses propres intérêts, en toute bonne conscience.
Faire sciemment cette délibération à 16 au lieu de 15 légalement, ne relève pas d’une erreur, mais bien d’une volonté. La place doit être vraiment bonne, ainsi que les avantages, les frais €, la notoriété, et les p’tits fours aux soirées de Monsieur l’Ambassadeur…
Comment les citoyens peuvent ils lutter contre une bande de « Bufalino », avec à leur tête un chef qui ne considère pas les citoyens !?