Il était une belle cité qui jadis accueillit le roi et sa cour dans un magnifique château. Son respecté seigneur Imanol la dirigeait avec justice et compétence. Lorsque, chargé d’ans et de soucis, ce seigneur disparut, un baron ambitieux s’empara promptement de son siège. Il était issu d’une lignée locale, et considérait que le fief lui revenait de droit. La belle cité n’était pourtant pas un fief suffisant à sa superbe. Il voulut l’étendre aux petites seigneuries environnantes. Le chevalier de l’Etang comprit vite que les villageois y étaient hostiles, et dans sa grande sagesse éconduisit le baron. Le Chevalier d’Aime-Aime fut désavoué en son propre conseil et un nouveau chevalier, à l’écoute de ses villageois, éconduisit à son tour le baron auquel il ne restait plus qu’un seul allié, le hobereau de La Fougère. Celui-ci vivait de prébendes publiques et aimait se pavaner dans son blanc carrosse. Le baron, jamais avare en promesses non tenues, lui promit un siège de sous-baron, les promesses n’engageant que ceux qui y croient.
La population de La Fougère n’était pas constituée que de gueux. Parmi eux, nombre savaient lire, et même écrire. Ils prouvèrent leur compétence et leur détermination, et montrèrent leur colère non seulement en se massant pacifiquement devant le capitole du village, mais aussi en signant une missive pour marquer leur opposition aux ambitions du baron, et à celles du hobereau. Nombre d’entre eux affichèrent des oriflammes devant leur humble masure pour clamer leur répugnance. Loin de diviser les villageois, les sinistres projets du hobereau les rassemblèrent, dans des veillées amicales. Des voisins devinrent amis, des inconnus se saluèrent avec courtoisie, tous parlaient, discutaient, s’accordaient. Le perfide hobereau rassembla son conseil. Les villageois étaient présents, hostiles à la félonie. Le hobereau marqua un temps sa fébrilité car même parmi ses conseillers fidèles, certains avaient marqué leur opposition à sa volonté. Toutefois, à la fin, il esquissa un sourire sarcastique quand une faible majorité de son conseil accepta la félonie. La foule clama sa colère, mais ne fut pas entendue.
Les temps n’étaient plus à la féodalité. Les villageois dépités, en colère, ne comptaient pas en rester là, et la foule manifesta son intention d’en référer au bailli du comté, voire à la Justice.
La fin de ce conte a plusieurs versions. Selon l’une d’elles, le bailli, saisi par une humble requête des villageois, dans sa grande sagesse considéra que le gouvernement des fiefs ne peut tenir que si la population donne son accord, et que le hobereau avait commis des irrégularités que la loi du pays ne saurait admettre; il jugea donc que le coup de force ne saurait être admis dans un pays animé par une bienveillante justice. Selon une autre version, ce fut le Juge lui-même qui sous un chêne décida de l’irrégularité du procédé brutal. Enfin, selon une dernière version, la question fut réglée par le baron lui-même : conscient de l’impopularité du hobereau, de son inutilité et de sa suffisance, il conserva le fief de la Cité agrandie de la petite seigneurie de La Fougère, mais abandonna le hobereau et ses conseillers qui avaient cru en ses fallacieuses promesses. Le hobereau dut se séparer de son blanc carrosse, retourna à son néant, ne pouvant vivre des largesses de la petite seigneurie qu’il avait cru pouvoir vendre pour un plat de lentilles. Il fut vite oublié et retourna vivre, comme en ses vertes années, dans un vieux carrosse cabossé. Les conseillers qui lui avaient été fidèles durent continuer à vivre à La Fougère, sous le regard plein de reproches des villageois, et regrettant amèrement leur soumission passée.
Dépitée ! Comme quoi le pire est toujours possible! On baisse les bras? Ou on se bat? Prête à me battre.
bravo Marielle une histoire qu’on voudrait voir se terminer belle et qui donne envie de continuer à se battre pour se faire entendre .
se faire entendre c’est aussi briller par notre silence et notre absence lors des manifestations organisées par la municipalité et ses acolytes , car qui en effet a envie d’aller sourire et serrer des mains qui ont tordu le cou à Fourqueux, je pense, par exemple, au repas des anciens le 12 janvier 2019 sur invitation du maire………
Bravo Marielle pour ce texte plein de poésie. Je n’irai pas non plus le 12 janvier au repas « des Ainés »
Bonsoir Marielle,
Magnifique! Excellent! j’adhère complètement à votre nouvelle, votre prose!!
Je suis bien triste aujourd’hui comme le temps! Mon mari est né à Fourqueux, fils du boulanger (il y a très longtemps) et mes enfants y ont grandi et donc nos racines sont fourqueusiennes!
Alors oui je vous ai suivis dans cette quête! et oui je continuerai!
Bravo, mille fois bravo pour ce petit bijou d’ humour et de vérité !!
Il est regrettable que notre maire et son conseil aient manqué de culture générale…mais leurs cheveux blancs et leurs voix atones expliquent peut être leur trous de mémoire… rappelez vous toutes les fables de La Fontaine celui qui fait le beau, se pavane en cour et en jardin ,dressé sur ses ergots , gonflant son jabot , fier de son plumage rutilant écrasant sur son passage le menu fretin dont il se croit supérieur et dont l’ ambition et la volonté de desservir se retourne immanquablement contre lui !!! et de conscience politique .. car notre Histoire de France et d’ ailleurs aussi , regorge d’ exemples lointains et tout proches de ces petits hobereaux ,gonflés d orgueil ,avides de pouvoir, sourds aux aspirations de leurs concitoyens et dont l ambition les entraîne vers une fin pitoyable , misérable..
Alors devons nous baisser les bras ? que nenni car la vérité est toujours dévoilée et je crois que nous tous,méritons mieux que ce SPECTACLE AFFLIGEANT de lundi soir !
Ce fut un CATALOGUE de fadaises et remerciements sans fin a notre maire qui leur permettait de s’exprimer librement (le croirez vous ? à peine Monsieur le Maire avait il fini de survoler son introduction que 11 mains se sont levées d ‘un commun accord , en même temps, dans leur désir express de s’exprimer : le chef siffle et tous se rallient autour de lui !! et pour dire quoi ? leur infinie reconnaissance et remerciement pour celui qui ne leur avait pas donné soi disant de consigne de vote ??!! mais qui croit t on duper ?)
A part exprimer leur servile obéissance, ce fut un GALIMATIAS INAUDIBLE de tetes blanchies et dodelinantes ,un ramassis ecoeurant de banalités a énoncer des vérités et des convictions qui n ‘engagent que celle ou celui qui les énoncent et LUES ce qui prouve que tous avaient préparé leur intervention par avance ( d’ ou vous comprenez que ce n’ était qu une MISE EN SCÈNE orchestrée par notre édile et son conseil ) et surtout que lire un texte alors qu ils ont eu le temps de se préparer et ne pas être capable de justifier son choix, la tete haute , de façon claire , audible montre que leur conviction manquent de sincérité ,de certitude et d’ enthousiasme !et n’ allez pas me dire que certains sont timides ou intimidés a la prise de parole publique , il fallait dans ce cas qu ils délèguent a d’ autres leur temps de parole ! et savoir que les notes écrites sont indispensables a tout discours pour citer des chiffres précis ,pour se référer à des analyses ou des citations que l on ne veut pas écorner ;oui nous aurions voulu plus d’ exemples concrets , d’ analyses impartiales pour justifier leur vote ;une seule a parler a peu près sans note mais nous avons tous compris pourquoi , elle sait faire partie des heureux élus du prochain conseil, tellement sure d ‘elle même qu elle pianote sur son téléphone pendant l intervention de ses collègues.
Mais ce que je retiens ,ce qui m’ attriste et me mets en colère c ‘est que pas une seule fois ( sauf l intervention de Monsieur Laurent Paul qui propose d ouvrir la discussion avec nos concitoyens pour les informer ?!! après le vote ??) l’ opposition a cette fusion n’ a été mentionné , PAS UNE SEULE FOIS le maire ou un de ses , que faut il dire .. conseiller ?? n’ a fait allusion a sa population qui s’ est exprimée lors de la consultation citoyenne organisée par lui et qui a voté contre ce projet de fusion en l’ état; pas un, vous dis je, pour reconnaître notre existence , défendre nos idées , représenter notre opinion ce que leur DEVOIR d’ élus exigeait .
Etre sourd et aveugle a ce point la dénote un manquement certain d’ honnêteté intellectuelle et politique , et qu il semble que nous citoyens de Fourqueux avons une lecture différente de la démocratie et du sens de Liberté,Egalité , Fraternité !
Alors un grand merci pour Messieurs Paul et Cadot pour leur plaidoyer , et suivons le conseil de Monsieur Monteil » la bataille est perdue mais pas la guerre » ,que nenni elle ne fait que commencer !
Bien a vous
Veronique Cantournet
Bravo pour tous ces textes.
Non le combat n’est pas terminé, Dans la commune de Mareil Marly, la maire de cette commune a été mise de côté par le (ou la )préfet des Yvelines suite à l’avis négatif des citoyens. Elle se contente désormais d’un simple poste de conseiller municipal dans le nouveau conseil.
OUI notre mobilisation doit se poursuivre et s’amplifier, nous pouvons gagner l’obtention d’une consultation citoyenne auprès du tribunal administratif et auprès du préfet des Yvelines.
Et n’oublions pas, respectons et remercions ceux qui ont voté NON y compris les membres de la majorité qui ont eu ce courage.
Enfin pour terminer je m’adresse à vous mes concitoyens qui m’ont hués à la sortie croyant que j’étais un partisan de la fusion alors que je fais tout ce qui est en mon pouvoir contre cette fusion.
Je vous encourage avoir plus de discernement et à maîtriser vos réactions qui ne peuvent que nous nuire et faire plaisir à ce conseil municipal qui a oublié les lois élémentaires de la démocratie.
A DE CICCO