C’était tout à la fin du dernier Conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye, le 11 octobre 2018. Après deux heures de séance, Arnaud Péricard répondait aux questions diverses qui lui avaient été préalablement transmises. Deux questions sur la commune nouvelle avec Fourqueux, sa dernière intervention officielle sur le sujet et on a noté sa grande discrétion depuis. L’occasion pour lui d’annoncer que le vote sur la fusion aura lieu le 19 novembre simultanément à Saint-Germain et à Fourqueux. A cette occasion, Arnaud Péricard relevait déjà que si les opposants prennent la parole, la « majorité » des pro-fusion est plus silencieuse. Mais que le temps nécessaire de l’appropriation du projet par les habitants a bien été respecté. En fait on ne comprend pas bien, dans son analyse temporelle, si ce temps est déjà derrière nous, s’il est en train de se dérouler ou s’il est encore à venir…
Malgré toutes les assurances données antérieurement, le maire de Saint-Germain cache mal le manque de concertation avec la population. Tous les débats publics, organisés d’ailleurs beaucoup trop tardivement (à partir de juin) ont été à sens unique, sans véritable échange, laissant la part belle aux consultants d’Eneis, les maires se refusant à véritablement porter le projet devant leurs administrés. Même les ateliers avec les élus n’ont pas contribué à élaborer un projet de territoire. Ultime effort d’écoute ? Suite à la consultation citoyenne de Fourqueux, Arnaud Péricard l’affirme ici, « nous prendrons le temps de prendre connaissance des 300 commentaires » [qui figuraient sur les 614 questionnaires] remis le 30 septembre par les fourqueusiens à leur municipalité. On sait maintenant le sort qui a été réservé à ces écrits par le maire de Fourqueux (*). Mais ce n’était pas peine perdue puisqu’ils ont alimenté bien des lettres ouvertes aux élus que nous avons relayées ici.
Extrait (6 dernières minutes) de la séance du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye du jeudi 11 octobre 2018. Les questions proviennent de deux conseillers d’opposition, Pierre Camasses, du groupe Saint-Germain autrement (PS), et Didier Rouxel (Rassemblement national).
(*) Mais les élus NEF ont fourni à ce sujet une analyse qualitative intéressante.
Podcast: Play in new window | Download