Fourqueux-Citoyen a proposé à tous les conseillers municipaux du groupe majoritaire de les rencontrer en entretien individuel ou avec d’autres collègues, en mairie ou à l’endroit qui leur convenait. Daniel Level, maire de Fourqueux, a répondu à notre demande et nous a reçu ce vendredi matin en mairie. Nous étions deux pour représenter le collectif. Une petite heure d’échanges assez vigoureux. Car le maire n’est pas à l’écoute. Il ne cédera pas à nos demandes de sursoir, de réfléchir ensemble au meilleur projet possible de commune nouvelle pour Fourqueux. Il reconnaît quelques erreurs de communication mais paraît renoncer à vouloir nous convaincre. « Comment pouvez-vous communiquer avec quelqu’un qui n’a pas envie d’entendre ? […] Ceux qui sont contre se manifestent toujours beaucoup plus. »
Oui mais le projet n’est-il pas insuffisant ? Et le maire nous développe en première intention un exemple qui nous a surpris. Un exemple de nouveau service intelligent rendu possible par la fusion avec Saint-Germain.
« Nous avions un système de portage de repas à domicile pour les personnes âgées. Si je devais continuer ce système il faudrait que j’achète un véhicule réfrigéré. Je n’ai pas les moyens, il n’est pas raisonnable d’acheter un véhicule réfrigéré pour dix repas portés. Donc on a arrêté ce système. Parce qu’il y a des sociétés privées, cela coûte un peu plus cher certes, on participe à la compensation de la prestation. Mais aujourd’hui si on s’associait avec Saint-Germain-en-Laye… Saint-Germain-en-Laye a le véhicule réfrigéré et le système de portage de repas pour les personnes âgées va reprendre pour beaucoup moins cher qu’aujourd’hui. […] Cela ne concerne plus que 3 personnes, auparavant il y en avait une quinzaine et la demande peut revenir. »
S’il en était besoin, nous avons eu confirmation tout au long de cet échange que le projet est insuffisant, indigne de Fourqueux. La disparition pure et simple de la commune comme collectivité territoriale à part entière ne peut se justifier par de si pauvres arguments et des bénéfices espérés aussi anecdotiques.
Mais le maire n’en démord pas. « Je sais ce que je fais. Je le fais dans l’intérêt public. Depuis que je suis élu, depuis 1995, j’ai toujours fait tout ce que j’ai fait avec mon cœur, dans l’intérêt des habitants […] Ce n’est pas nécessaire de faire un référendum pour ça car la loi nous permet de le faire et je pense qu’on peut le faire […] Fourqueux a tout à y gagner, Fourqueux n’a rien à y perdre. » Non M. le maire, Fourqueux a tout à y perdre !